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POÉSIES DE BURNS.


Et à coup sûr vous ticndrez votre pinte,
Et à coup sùr je tiendrai la mienne,
Et nous boirons un coup de tonne amitié
Pour le bon vieux temps.
Pour le bon vicux temps, ctc.
CXXIX.
SALUT MATINAL DE L’AMANT À SA MAITRESSE.
Dors-tu ou veilles-tu, belle créature ?
Voici le Matin rosé qui ouvre l’œil,
Comptant chaque bouton que la Nature
Arrose de larmes de joie :
Voici que dans les bois touffus,
Et près des flots qui fument,
Les tenanciers de la sauvage Nature errent en joie et en liberté ;
Le linot dans son bocage
Chante sur la fleur qui embaume ,
L’alouette monte au ciel
Avec de gaies chansons,
Tandis que le soleil et toi vous vous levez pour le bonheur du jour.
Phébus, dorant le front du matin,
Chasse les ombres ténébreuses
Et égaie et pare la nature ;
Telle est pour moi ma charmante fille.
En l’absence de ma belle,
La sombre nuit du souci
De ses ténèbres sans étoiles couvre mon ciol attristé ;
Mais lorsque dans l’éclat de sa beauté
Elle rencontre ma vue ravie,
Lorsqu’au travers de mon cœur
Passent ses rayons glorieux,
C’est alors que je m’éveille à la vie, à la lumière et à la joie.
CXXX.
RESTEZ, MON ENCHANTERESSE.
Restez, mon enchanteresse, pouvez-vous me quitter ?
Cruelle, cruelle de me tromper !