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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/325

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POÉSIES DE BURNS.


Willie était un bon tisserand,
Qui pouvait voler un peloton de fil comme n’importe qui ;
Il avait unc femme qui était acariâtre ct jaune,
Et dont la mère était Tinkler Madsic.
Une femme comme celle de Madgie,
Je n’en donnerais pas un bouton.
Elle a un œil, elle n’en a qu’un,
Le chat en a deux de la même couleur ;
Cinq dents couleur de rouille, outre un chicot,
Un claquet de langue à assourdir un meunier,
Une longue barbe autour de la bouche,
Son nez et son menton se menacent.
Une femme comme, etc.
Elle a les cuisses creuses, elle a les jambes arquéces ;
Elle en a une qui cloche plus courte d’une largeur de main ;
Elle cest tordue à droite, elle est tordue à gauche,
Pour faire équilibre de chaque côté ;
Elle a une bosse sur la poitrine,
La pareille de celle qui est sur son épaule.
Une femme comme, etc.
Le vieux chat est assis au coin du feu,
Et avec le dedans de sa patte il se nettoie la figurc ;
Mais la femme de Willie n’est pas si propre,
Elle 80 nettoie le muscau avec un bas sens pied ;
Ses gros poings sont comme des paniers à ordures,
Sa face saliruit l’eau du Logan.
Une femme comme celle de Willie,
Je n’en donnerais pas un bouton.
CLXXII.
À MARY.
Voulez-vous aller aux Indes, ma Mary,
Et quitter la rive de la vicille Écosse ?
Voulez-vous aller aux Indes, ma Mary,
À travers le rugissement de l’Atlantique ?
Oh ! suaves croissent le limon et l’orange,
Et le fruit de l’ananas ;
Mais tous les charmes des Indes
Ne sauraient égaler les tiens.