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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/331

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POÉSIES DE BURNS.


Ses yeux dépassent en éclat les lueurs rayonnantes
Qui dorent l’ondée passagère,
Qui ctincellent sur les ruisseaux de cristal,
Et réjouissent chaque fleur rafralchie.
Ses lèvres sont plus brillantes que les cerises,
Elles ont reçu une tcinte plus riche ;
Elles chorment notre vue émerveillée
Et donnent la tentation d’y poser les nôtres :
Son sourire est comme le soir paisible
Quand les couples ailés font l’amour,
Et que les petits agneaux, folâtres et sauvages,
S’ébattent en bandes joueuses. *
Si la Fortune était l’ennemic de l’aimable Peggy,
Tant de charme l’adoucirait,
Comme le Printemps fleuri éclaircit le front
Du moussade et farouche Hiver.
L’œil de la médisance ne sait où viser
Pour déprécier ses moyens de plaire ;
Et l’envie furieuse en vain grince
Ses dents empoisonnées qui voudraient mordre.
O vous, puissances de l’Honneur, de l’Amour et de la Vérité,
Préservez-la de tout mal ;
Inspirez à cette jeune fille hautement favoriséo
Ce que veulent d’elle les destinées ;
Entretencz la douce flamme conjugale
Mutuelle dans chaque sein,
Et dotez le cher nom paternel
De plus d’une récolte filiale.
CLXXXI.
À MISS GRAHAM DE FINTRAY,
EN LUI FAISANT CADEAU DE CHANSONS.
De ce livre où vit l’immortelle muse de l’Ecosse
Dans des vers mélodieux mariés à de sacrés accords,
Accepte le dun ; si celui qui l’offre est humble,
Riche est le tribut de son âme reconnaissante.
Et que jama’s aucun sentiment violent et discorid
Ne jette le désordre dans les cordes de ton cœur ;

28.