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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/351

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POÉSIES DE BURNS.


Et de sa grâce champêtre,
Et, digne rival, partager avec la Grèce renommée
La première place ?
Sit il en est un ; un enfant de l’Écosse —
Jl en est un ; avance, honnête Allan !
Il ne faut pas se cacher derrière le mur
Quand on est si habile ;
Les dents du Temps peuvent ronger Tantallan { :
Mais, toi, tu es immortel !
Tu peins la vieille nature aux neuf Sœurs,
Dans tes doux vers calédoniens ;
Pas un ruisseau doré ne serpente sous des myrtes
|
Où Philomèle,
Tandis que les brises nocturnes caressent les vignes,
Redit ses douleurs !
C’est dans des vallons de paquerettes que coule ton ruisseau,
Où de jolies filles blanchissent leur lingo ;
Ou qu’il court près des bois de noisetiers, et des coteaux
Gris d’aubépines,
Où les merles accompagnent les chants du berger
Au tomber du jour.
Tes amours champôtres sont la nature même ;
Nul débordement de galimatias ampoulé,
Nulle idée confuse, mais la douce magie
De ce sorcier d’amour,
Ce charme qui peut dompter le plus fort,
Attendrir le plus dur.
SUR LA BATAILLE DE SHERIFF-MUIR,
ENTRE LE DUC D’ARGYLL ET LE COMTE DE MAR.
« Oh ! êtes-vous venu ici pour éviter le combat,
Ou garder les troupeaux avec moi ?
Ou étiez-vous à Sherra-Muir,
Et avez-vous vu la bataille ? »
J’ai vu la bataillo rude et acharnée,
1 Vieux château-fort sur la côte d’East-Lothian.

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