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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/350

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POÉSIES DE BURNS.


Entremetteurs, escrocs, maquerelles et filles d’Opéra ;
Si ce hbertin écervelé de Geordie de Galles
Etait toujours au cl des filles,
Ou sil ctait devenu tant soit peu plus sage,
Et non un vrai étalon de campagne. —
Tout ceci et bien plus, je ne l’avais pas appris,
Et, sans vous, j’aurais désespéré dé le savoir.
C’est donc avec reconnaissance que je vous renvoie votre journal,
Et que je prie Dieu qu’il vous arrive tout le bonheur possible !
Ellisland , lundi matin, 1790.
SUR LA POÉSIE PASTORALE.
Salut, Poésie, nymphe réservée !
À ta poursuite que de gens ont dévié
Du sens commun, ou sont tombés énervés
Parmi des tas de paroles oiseuses !
Et Dieu sait combien souvent tes amants sont morts de faim
Au milieu de tes faveurs !
Dis-moi, chère fille, pourquoi parmi ta suite,
Tandis que résonue le sun perçant de la trompette héroïque,
Et que le socque et le cothurne courent
A la mort ou au mariage,
À peine un seul a essayé le chant des bergers
Sans manquer son coup ?
Jack Milton réussit dans le genre d’Homère ;
Will Shakspeare tient la plume d’Eschyle ;
Le petit bossu de Pope s’approprie
La renommée d’Horace ;
Dans ton doux chant, Barbauld, survit
La flamme méme de Sapho.
Mais, toi, Théocrite, qui t’égale ?
Ce ne sont point des ballades de pâtre, que les églogues de Virsile,
Le squire Pope ne fait que recouvrir ses haillons pailletés
De pièces paiennes :
Je passe des centaines de malheureux sans nom,
Qui singent leurs supérieurs.
Dans ce beau siècle d’esprit et de savoir,
Personne sur le sifflet du berger
No saura-t-il jouer avec le charme de son ton naïf