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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/362

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POÉSIES DE BURNS.


POST-SCRIPTUM.
Vous avez su cos jours-ci comme j’ai été étrillé,
Et presque happé par la cruelle mort,
L’affreuse drôlesse ! elle m’a pris par lo gilet,
Et m’a rudement secoué ;
Mais par bonheur j’ai enfilé une petite porte,
Et tourné un coin.
Mais par cette santé, dont j’ai retrouvé une portion,
Et par cette vie qui m’est encore promise,
Je prendrai soin de moi-mémo
Avec plus d’attention :
Adieu donc la folie, cuir et poil
Pour une bonne fois !
À UNE PERSONNE QU’IL AVAIT OFFENSÉE.
L’ami que loin des voies de la sagesse
Les fumées du vin entraînent furieux
(La folie lunatique n’égare pas davantage),
Qui ne plaint ce malheureux ami ?
Ce rôle insensé, frénétique, fut le mien !
Ab ! pourquoi survivre à de pareilles scènes !
A des scènes si odieuses à mon cœur !
Ton rôle à toi, c’est de plaindre et de pardonner.
SUR LA VIE.
AU COLONEL DE PEYSTER, DUMFRIES, 4796.
Mon honoré colonel, je suis profondément touché
De l’intérêt que vous prenez à la santé du poète :
Ab ! maintenant j’ai peu de cœur à gravir
Le Parnasse escarpé,
Entouré comme je le suis de bols, de pilules,
Et de verres de potions.