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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/361

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POÉSIES DE BURNS.


À M. SYME
EN LUI OFFRANT DOUZE BOUTEILLES DE PORTER.
Oh ! si la drèche avait la force de ton intelligence,
Ou le houblon le montant de ton esprit,
Ce scrait une boisson pour les premiers d’entre les humains,
Un présent digne d’étre offert à Syme mème.
Taverne de Jérusalem, Dumfries.
À M. MITCHELL,
COLLECTEUR DE L’ACCISE,
DUMFRIES, 4796,
Ami éprouvé et loyal du poète,
Qui, privé de toi, devrait mendier où voler ;
Hélas ! hélas ! le grand diabla
Et toutcs ses sorcières
Sont après moi, et grand troin ! ils dansent et valsent
Dans mes pauvres poches !
Je voudrais bien vous insinuer modestement
Que j’ai cruellement besoin d’une guinée ;
Si vous me l’envoyiez par cette fille,
Ce serait aimable ;
Et tant que le sang vital fera battre mon cœur,
J’en garderais la mémoire.
Et que puisse la vicille année s’en aller en se plaignant
De voir arriver dans l’avenue la nouvelle surchargée, gémissant
Sous lo poids d’une double abondance
Pour toi ot les tiens ;
La paix et les consolations domestiques couronnant
Tes sages desseins !