Aller au contenu

Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/366

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
316
POÉSIES DE BURNS.


À ROBERT GRAHAM, ESQ. DE FINTRAY.
Je n’invoque aucune déesse pour qu’elle inspire mes chants,
Une muse fabuleuse eut convenir à un harde qui feint ;
Ami de ma vie ! mon ardent esprit brûle,
Et paye tout le tribut de mon cceur,
Pour les bienfaits rendus, pour une bonié toujours nouvelle,
Dons d’autant plus chers que vous dies le donneur.
Astre du jour, et toi, autre flambeau plus pâle,
Et vous tous, étincelantes étoiles de la nuit !
Si rien peut effacer ce oienfaiteur de mon âme,
Si jamais je fais honte à la bonté de ce bienfaiteur,
Alors ne roulez pour moi dans vos sphères voyageuses
Que pour compter les années d’un iniäme !
ÉPITAPHE D’UN AMI.
Ci-git en repos un aussi honnête homme
Qu’aucun de ceux que Dieu a gratifiés de son image !
Ami de l’homme, ami de la vérité,
Ami de la vieillesse et guide du jeune âge ;
Peu de cœurs brülèrent comme le sien pour la vertu,
Peu de tètcs continrent autant de savoir :
S’il y a un autre monde, il vit dans la béatitudo ;
S’il n’y en a pas, il a tiré le meilleur parti possible de celui-ci.
UN BÉNÉDICITÉ.
O toi, qui pourvois avec bienveillance
Aux besoins de chaque créature !
Nous te bénissons, Dieu de la vasta nature,
Pour tout ce que ta bonté nous a donné ;
Et, s’il te plait, céleste Guide,
Ne nous envoie jamais pis ;
Mais, soit que tu consentes , soit que tu refuses,
Seigneur, accorde-nous d’être satisfaits ! —
Amen.