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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/367

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POÉSIES DE BURNS.


SUR LA SENSIBILITÉ.
À MA CHÈRE ET TRÈS-HONORÉE AMIE MISTRESS DUNLOP,
DE DUNLOP.
Les charmes de la sensibilité,
O mon amie, tu peux bien les dire ;
Mais l’infortune armée d’horreurs,
Tu l’as connue aussi trop bien !
Vois le lis, la plus belle des fleurs,
S’épanouissant aux rayons du soleil ;
Que l’ouragan balaye la vallée,
Tu le verras étendu sur la terre.
Entend l’alouette des bois charmer la forêt,
Redisant ses petites joies :
Malheureux oiseau ! la proie la plus sûre
Pour chaque pirate des cieux.
Acheté cher, le trésor caché
Peut donner de plus vives sensations ;
Les cordes qui chantent le plus doux plaisir
Soupirent les plus graves accents de la douleur !
L’HOSPITALITÉ DES HAUTES-TERRES.
Quand je passerai le fleuve sombre de la Mort,
Instant qui arrivera certainement,
Dans le ciel même je ne demande
Qu’un sccueil de montagnard.
ÉPITRE À WILLIAM CREECH,
ÉCRITE A SELKIRK.
La vieille poule enfumée ! est cruellement afigée ;
Sa huppe, jadis bien lisse, s’affaisse ;

1. Edimbourg. 97.