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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/83

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POÉSIES DE BURNS.

       Il excitera les enfants à le couvrir
              De boue en ce jour.

III.


Hâtez-vous et feuilletez le roi David,
       Et criez vos hymnes pieux ;
Voyons, donnez-nous quatre versets doubles,
       Et mugissez le Bongor :
En ce jour l’Église fait du pied voler un nuage de poussière ;
       Les coquins ne lui nuiront plus,
Car l’Hérésie est en son pouvoir,
       Et glorieusement elle lui donnera les étrivières
              Avec force en ce jour.

IV.


Voyons, qu’un texte convenable soit lu,
       Et enlevez-le avec vigueur ;
Comment le reprouvé Cham[1] rit de son père,
       Ce qui fit de Chanaan un nègre ;
Ou comment Phinéès[2] poussa sa lame meurtrière,
       Rigoureux par horreur de la débauche ;
Où comment Séphora[3], cette carogne hargneuse,
       Était comme un tigre sanguinaire
              Dans l’auberge en ce jour.

V.


Ça mettez sa fougue à l’épreuve sur la foi
       Et enchaînez-le par une caution,
Car le salaire est un habit charnel
       Qu’il ne prend qu’à cause de la mode ;
Et abandonnez-lui le troupeau à mener paître
       Et à punir de chaque transgression ;
Spécialement, les béliers qui croisent la race,
       Donnez-leur une bonne rossée, —
              Ne les épargnez pas un seul jour.

VI.


Maintenant, vieux Kilmarnock, redresse ta queue,
       Et agite tes cornes tout joyeux ;
Tu ne mugiras plus à travers le vallon,
       Parce que ta pâture est trop maigre :
Car de grosses brassées de choux évangéliques
       Rempliront ta mangeoire en abondance,
Ainsi que des trognons de grâce, du plus beau choix,

  1. Genèse, x, 22.
  2. Nombres, Xv, S.
  3. Exode, 11. 25.