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Page:Poésies de Madame Deshoulières 1824.djvu/205

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DIVERSES


Venez, venez à mon secours,
Faible raison qu’en vain j’appelle.
Tircis, suivi des plus tendres amours,
De mon cœur malgré moi vous va faire un rebelle ;
Pour faire qu’il vous soit fidèle,
Venez, venez à mon secours,
Faible raison qu’en vain j’appelle.



Les aquilons par leurs ravages
Détruiront-ils toujours les beautés du printemps ?
Ne reverrons-nous plus dans nos charmans bocages
Les innocens plaisirs conduits par les amans ?
Non, non, la saison dégénère :
Les ris, les jeux, les folâtres amours,
De dépit et d’effroi retournés à Cythère,
Ont quitté nos champs pour toujours.



Charmans échos de ces bocages,
Et vous, belle nymphe aux cent voix,
Publiez à l’honneur du berger qui m’engage