Page:Poe - Les Poèmes d’Edgar Poe, trad. Mallarmé, 1888.djvu/153

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Ton souvenir est pour moi comme une île enchantée au loin dans une mer tumultueuse — quelque océan vaste et libre, tressautant de tempêtes — mais où néanmoins les cieux les plus sereins sourient continuel- lement juste au-dessus dé cette brillante île.

Je ne prends point garde que mon sort terrestre n’a presque rien de la terre, que des années d’amour ont été oubliées dans la haine d’une minute : mon deuil n’est point que les désolés même ne soient plus heureux — bijou ! que moi, mais que vous vous chagrinez de mon sort, moi qui suis un passant.

SONNET A LA SCIENCE

Science, tu es la vraie fille du vieux temps, qui changes toutes choses pour ton œil scrutateur. Pourquoi fais-tu ta proie ainsi, du cœur du poëte. Vautour dont