Aller au contenu

Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 3 novembre, à neuf heures du matin, aux Basses-Perches, une forte détonation se fait entendre : c’est le premier coup de canon, mais pas le canon ennemi. Notre fort de la Miotte salue un premier passage de Prussiens signalé dans la direction de Ropp. De quart d’heure en quart d’heure, le même coup de canon se succède. Autant de cartes de visite que nous envoyons aux soldats du roi Guillaume !

D’un signe, le capitaine Duplessis appelle Leroux, Georges et moi sur le rempart. Il nous prête sa lorgnette, et nous fait voir au loin, très loin, les Prussiens défilant, en lignes noires très fines, très allongées,