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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/117

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culer à l’abri dans presque toute la ville. Des secours en cas d’incendie furent préparés et entretenus de place en place. On prenait plaisir à compter les coups tirés par nos forts, on s’étonnait de ne pas entendre les Prussiens riposter. Une sorte de bonne humeur régnait dans la population comme dans l’armée. On ne se faisait pas faute de gouailler ces « têtes de Bosche » qui restaient muets.

Le 3 décembre, nous vîmes éclater le premier obus prussien. Il tomba, déchirant l’air de son bruit strident, à quelques pas de moi, au cours d’une promenade militaire que faisait ma Compagnie entre les