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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/127

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ces malheureux enfants. Il était rare qu’ils partissent seuls. C’était généralement par groupes de quatre, cinq ou six qu’ils s’échappaient. On en reprit quelques-uns. Il fut un instant question d’en fusiller un, pour l’exemple. Une généreuse pitié intervint et le fatal dénouement fut écarté, mais ils passèrent en prison toute la durée du siège.

Le bombardement faisait rage. Chaque jour, le cercle de feu se rétrécissait ; chaque jour, quelque nouvelle batterie se démasquait.

Des obus éclataient sur les maisons qui s’effondraient.