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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/128

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Beaucoup de ces maisons comportaient des caves voûtées où l’on trouvait un abri relatif. La plupart des habitants, dénués de cette ressource, s’étaient réfugiés dans les caveaux de l’église et de la mairie qui offraient de navrants tableaux de misère. Une des premières constructions brûlées fut le magasin à fourrages et les conséquences en furent désastreuses pour le bien-être de la garnison qui couchait sur de la paille, alors que cette paille ne put être renouvelée.

L’affaire était moins grave au point de vue de l’alimentation chevaline. Fort peu de chevaux étaient restés à Belfort, le nombre strictement nécessaire, je crois, pour assurer le service des parlementaires.

Depuis notre rentrée aux Perches, nous ne pouvions que bien rarement avoir des nouvelles de nos amis du Café Anselme. Je les trouvai un jour en plein déménagement. Ils descendaient à la cave leurs objets de