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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/130

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Au fort des Perches, la vie était des plus monotones. Elle s’égayait le soir, dans la casemate, de quelques causeries avec les artilleurs de la Haute-Garonne parmi lesquels nous avions trouvé quelques jeunes gens instruits et d’esprit élevé. Avec l’un d’eux, Berthoumieu, ayant des amis communs, une aimable intimité s’était vite nouée.

Il y avait, parmi eux, un grotesque dont nous nous amusions fort. C’était un ancien gendarme, promu par faveur lieutenant d’artillerie des Mobiles. Il ignorait tout de son métier, mais il piochait énergiquement sa « Théorie » qu’il apprenait par cœur, pa-