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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/131

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ragraphe après paragraphe. Quand il en savait une page, il venait devant « ses inférieurs » faire parade de son érudition.

— Maréchal des logis Berthoumieu, disait-il, connaissez-vous la théorie de l’Éperon ?

Et il ajoutait :

— Je ne connais rien de beau, entendez-vous, maréchal des logis Berthoumieu, je ne connais rien de beau comme un maréchal des logis qui connaît bien sa théorie de l’Éperon !

Et rien n’était beau, en effet, comme de l’entendre débiter ses aphorismes avec l’accent dont on se sert, place du Capitole, à Toulouse.

Cet étonnant artilleur est le seul soldat que j’aie vu désirer la prolongation de la guerre, car il avait pour cela des raisons d’un ordre tout spécial.

— Il faudrait, disait-il, que la guerre durât encore jusqu’au mois de mars !