Aller au contenu

Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leurs choux, à leur nez, à leur barbe ! Ils semblaient se consulter sur ce qu’ils allaient faire. Une bonne décharge de nos vingt-cinq tirailleurs leur porta notre carte P. P. C. et nos remercîments.

La rentrée à Pérouse fut triomphale. On s’empressait, on nous félicitait ; on s’étonnait que nous fussions revenus sans encombre. Chacune de nos escouades prit deux ou trois choux et le reste fut envoyé à Belfort. On en tira la somme énorme de deux cents francs qui furent partagés entre les Éclaireurs. Mais je soupçonne que le capitaine Arnal arrondit la somme pour compléter une gratification à sa compagnie.

On dira que ces soldats de Belfort ne songeaient qu’à manger et que tous leurs