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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/165

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la figure, ressemblaient à de vieilles femmes. Notre compagnie n’avait pas un beau réveil !

« On signale les Prussiens dans les bois d’Andelnans, nous dit le lieutenant. Il faut les en déloger. La nuit dernière, ils ont surpris un poste de francs-tireurs qu’ils ont tués. La première section marchera sous les ordres du sergent Pichon. » C’était la nôtre ! Nous étions enchantés !

Un guide nous conduisit sans obstacles et nous fit traverser le bois sans que nous y vissions rien d’anormal.

Arrivés à la lisière, Pichon nous appela, Loye, Gambey et moi, et nous tînmes un petit Conseil de guerre. « Si les renseignements donnés se vérifient, il est probable que les Prussiens sont dans les environs. Ils n’avaient aucune raison pour rester dans le bois, cette nuit, mais ils y reviendront certainement aux premières heures du jour. »