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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/173

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toufles et mes bottes à la main, que je tenais délicatement par leurs tiges.

Il faisait un froid atroce. J’ouvre la porte et me précipite vers le poêle, mais une douleur aiguë me saisit : mes doigts paralysés ne peuvent lâcher leur fardeau ! J’appelai vivement un camarade qui me fit à la main l’opération qu’il m’avait vue pratiquer la veille. Comme la congélation avait été très rapide et de courte durée, le remède opéra encore plus vite qu’avec la première victime et l’affaire n’eut pas de suites fâcheuses.

Une autre fois, nous eûmes un cas de congélation autrement grave. Nous avions