Aller au contenu

Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Enfin, une dernière fois, je lui parlai en vain : il ne me répondait plus. Je le secouai, il était rigide. Le malheureux était mort de froid.

Le ciel s’empourprait des premiers rayons d’un soleil d’hiver, colorant de reflets roses ce paysage de neige. Le convoi attendu n’était point passé et, là, ce pauvre petit soldat était mort pour rien !

Des branchages entassés soulevaient la neige. Nous en prîmes de quoi improviser une civière sur laquelle nous rapportâmes tristement cette innocente victime.

Nous fûmes envoyés à la garde du Bosmont, position importante que commandait