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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/177

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Danjoutin et qu’il fallait maintenir à tout prix.

Quelques postes de Mobiles Lyonnais disséminés dans le bois le défendaient conjointement avec nos éclaireurs. Nous y passâmes une huitaine de jours. Le temps s’était remis au sec et nous trouvions presque supportable notre dortoir sur la neige durcie. Pour passer nos nuits, nous nous posions en rayons autour du feu qu’un factionnaire entretenait sans laisser monter la flamme qui nous eût décelés à l’ennemi. Nous enlevions nos capotes et restions en tunique, les pieds bien enveloppés dans nos demi-couvertures, nos capotes sur nous, la toile de tente sous nos reins nous séparant de la neige. Le bonnet de police sur les yeux, la tête sur le sac, nous n’étions pas trop mal. De temps en temps, une petite alerte, généralement au déclin du jour.

Un soir, à cinq ou six, nous échangions quelques coups de feu avec une patrouille