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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/195

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Combien de temps suis-je resté ainsi ? Je ne saurais le dire. Quand je fus tiré de mon évanouissement, une sorte de silence lourd et fiévreux avait succédé au tumulte du combat. Quelques hommes s’agitaient à la lueur du foyer au-dessus duquel je revis intacte notre marmite… et ces hommes étaient des Prussiens !

L’un d’eux remuait le contenu de cette marmite avec un bâton ; les autres pliaient et rangeaient en piles bien alignées nos couvertures et nos toiles de tentes. Ils m’avaient cru mort, bien sûr, et ne s’occupaient pas de moi.

J’étais tout près d’un fossé en bordure