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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/199

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surmonté d’une haie, nous promettant de venir, au matin, lui porter secours si la chose était possible et nous le quittâmes avec, dans le cœur, l’amertume d’un profond regret.

À ce moment, il pouvait être dix heures et demie. De loin, nous vîmes s’avancer une masse sombre. C’était le renfort envoyé par M. Gély. Il était bien temps ! Quelques balles furent échangées entre cette troupe et le corps prussien. Nous faillîmes être pris entre deux feux !

À Danjoutin, nous retrouvâmes les débris de la compagnie. Pichon fit l’appel : sur cinquante, nous en avions laissé dix-sept. J’eus le grand bonheur de retrouver mon escouade presque au complet : Loye, Gambey, les autres. Il ne manquait que ce pauvre Bourgeois que nous avions laissé dans la plaine blanche entre Danjoutin et le Bosmont[1].

  1. J’ai su depuis qu’il avait été relevé et bien soigné