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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/200

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Toute la nuit, nous errâmes dans les rues de Danjoutin, sans un abri, sans rien pour nous reposer. J’étais harassé de fatigue. Un lourd sommeil m’accablait que je ne pouvais surmonter. Je découvris enfin une échelle de poulailler qui me servit de couchette et je m’endormis sur ce peu confortable sommier.

Au milieu de tout cela, qu’était donc devenu notre lieutenant ? On ne l’avait plus revu. Nous n’avions plus de vivres : nos sacs, nos couvertures, nos toiles de tente étaient restés au Bosmont, et personne ne songeait à pourvoir à nos besoins.

    par les Allemands, qu’il avait été envoyé à Magdebourg où il avait dû subir l’amputation et qu’il était mort des suites de son opération.