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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/207

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La route est longue de Pérouse aux Basses-Perches. Comme le disait le sergent, elle ne fut « pas agréable à faire » ce soir-là. On aurait dit que toutes les batteries ennemies étaient déchaînées. Quelle canonnade ! À chaque instant, mes gardiens avaient le nez dans la neige. J’aurais eu beau jeu à leur expliquer ma théorie de l’inutilité du salut à l’obus.

En ce moment, j’étais tout à l’émotion du retour près de mes amis Georges et Leroux. Comment allais-je les retrouver ? Que de choses nous aurions à nous dire ! Je les rencontrai à la porte des Basses-Perches où, sans crainte des obus éclatant autour