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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/224

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Je borne là ces témoignages d’une sorte de protection inouïe qui m’a sauvegardé d’étonnante façon pendant toute la campagne, protection qui semble s’être attachée aussi à mes deux amis, car il est bien curieux que, malgré les dangers encourus à toute minute, aucun de nous n’ait été blessé. Il n’y a pas à objecter que le service nous était allégé. À la fin du siège, les dix caporaux de l’escouade étaient réduits à cinq, dont nous trois. Il y avait alors un service des plus fatigants, on ne se reposait qu’une nuit sur cinq, et nous avons supporté tout cela.

Parmi ces tristes scènes de la vie militaire, il en est une qui m’a laissé, dans le