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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/226

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Sick me dit tout tremblant :

— Caporal, ne me mettez pas là !

— Mais, mon pauvre ami, où veux-tu que je te mette ?

— Ici, tout près, caporal, la place est aussi bonne, on observe tout aussi bien, et elle offre moins de danger…

Je ne pouvais prendre cela sur moi. J’en référai au sergent et, pendant que j’allais le consulter, j’autorisai mon factionnaire à se tenir à la place convoitée.

Le sergent ne pouvait rien de plus que moi. Il m’engagea à m’adresser au Commandant du fort, le capitaine du génie Brunetot.

Je me dirigeai vers sa casemate. Je lui expliquai le cas, lui racontai la mort du précédent factionnaire, la terreur du suivant et m’efforçai de lui démontrer que l’emplacement voisin présentait les mêmes avantages tout en étant moins dangereux.

M. Brunetot, petit homme sec, nerveux,