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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/231

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Le service devenait de plus en plus dur. La relève des factionnaires était extrêmement fatigante. On avait augmenté le nombre de ceux qui gardaient l’extérieur. Les rondes étaient des plus pénibles dans cette neige où nous enfoncions jusqu’aux aisselles.

Un soir, j’étais à bout de forces et je tombais à chaque instant dans la neige. Seul, j’y serais resté : mes compagnons me relevèrent et me soutinrent. Mais il arriva qu’à la fin mes jambes refusèrent tout service. Il fallut me rapporter à la casemate.

Au matin, le major fit sa tournée et me donna un billet d’hôpital, section des varioleux.