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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/34

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soldats, bras nus et la chemise rougie du sang des animaux, y dépeçaient d’énormes morceaux de viande qu’attendait la corvée : une vingtaine de soldats en petite veste, avec des paniers ou des toiles de tente qui encombraient la porte.

Sur les marches de l’escalier, les nouvelles recrues attendaient. Jouant des coudes, je me fis jour et gagnai une embrasure de fenêtre d’où j’observai mes nouveaux compagnons d’existence.

Tout d’abord, mon attention fut attirée par un groupe de jeunes Alsaciens, blonds, roses et joufflus, l’air fatigué. Ils avaient fourni une longue marche pour venir de