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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/44

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Le soir venait. Bien que Leroux ne fût pas encore incorporé, il voulut partager avec nous les douceurs d’une première nuit à la Caserne de l’Espérance.

Caserne, mot bien ambitieux pour la partie du bâtiment qui devait nous abriter ! C’était tout simplement un grenier immense et ouvert à tous les vents. J’y cherchai en vain quelque chose qui eût apparence de lit. Nous avions simplement le sol nu pour allonger nos membres et rien pour reposer notre tête.

— À la guerre, comme à la guerre ! nous dit le caporal de chambrée, un vieux dur à cuire, vétéran de Crimée et d’Italie.