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Page:Poilay - Souvenirs d'un engagé volontaire, 1907.pdf/45

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Il était aguiché par les bidons de fantaisie que nous portions en bandoulière et que nous avions remplis d’un excellent cognac, avant de quitter Paris. Aussi eûmes-nous de ce vieux « Buzon » — il s’appelait Buzon ! — les plus aimables prévenances.

La réputation de notre cognac fit rapidement le tour de l’escouade. Après Buzon, se présentèrent les connaissances de la matinée, y compris les parisiens Taupin, Desrois, Serpinet. Le contenu de nos gourdes fut apprécié. Une heure de conversation et elles étaient vides !

Heureusement que nos porte-monnaie étant assez garnis, le lendemain matin nous pûmes offrir, à trois reprises, la tournée de la cantinière à toute l’escouade.

Dès l’aube, en plein brouillard, à l’heure de la Diane, sur le bastion de l’Espérance, on vit arriver les cantinières qui débitaient l’eau-de-vie de marc, à un sou le verre.