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Jeudi 15 août.

Hier, à sept heures et demie du soir, départ pour Brest par la gare des Invalides. Je suis accompagné de M. Leygues, du vice-amiral de Bon, de Duparge, William Martin et commandant Portier, de ma maison militaire, des capitaines de corvette Millot et Estève, attachés au cabinet de Leygues, des représentants des agences Havas et Fournier. Nous dînons dans le train à une seule longue table.

Le matin, au réveil, j’ai la jolie vue de Morlaix. La brume se lève et le soleil se montre lorsque nous arrivons en gare de Brest à huit heures et demie. Le secret a été sévèrement gardé sur ce voyage ; la censure a interdit d’en parler d’avance, ce qui n’a pas empêché les journalistes de Paris de croire que j’étais allé à Brest pour recevoir le président Wilson.

Sur le quai, je suis reçu par le vice-amiral Moreau, préfet maritime, le vice-amiral Schwerer, commandant supérieur des patrouilles de Bretagne, le contre-amiral Benoît, major général, le contre-amiral Grandclément, commandant le front de mer, le capitaine de vaisseau Carré, chef de division des patrouilles de Bretagne, le capitaine de vaisseau Escande, chef d’état-major de l’arrondissement, le lieutenant de vaisseau Cogniet, officier d’ordonnance du préfet maritime, le colonel Salaguet, officier d’ordonnance du gouverneur, le contre-amiral Wilson, commandant des patrouilles américaines, le brigadier général Harries, commandant de la base américaine, le capitaine de vaisseau Hallegan, chef d’état-major de l’amiral Wilson, le brigadier général Cuningham (Anglais), commandant la base portugaise, le chef de bataillon de Qadero, de la base portugaise, M. Brissot, sous-préfet, M. Hervagault, premier adjoint, remplaçant le maire qui est aux armées, M. Fortin, sénateur, M. Simon, député. Tout ce