journée a été bonne. Toutes les conditions sont posées.
— Vous avez vu le radio autrichien qui annonce l’évacuation de l’Italie ?
— Oui ; il paraît qu’ils vont établir la République ; laissons-les faire. Je m’excuse de ne pas aller vous voir. Je suis fatigué, je vais me coucher. »
Dans la soirée, Pichon m’envoie un mot amical et le projet d’armistice avec l’Autriche qu’il a mis au point avec Sonnino, sir Eric Teddy, l’amiral Benson et le général Bliss (clauses navales et militaires).
J’espère qu’après toutes les conditions militaires inspirées surtout par l’Italie à l’encontre de l’Autriche, et après les conditions navales inspirées par l’Angleterre à l’encontre de l’Allemagne et de l’Autriche, on ne cédera pas, le jour venu, sur les conditions territoriales qui sont les seules garanties de la France.