inutile de rappeler que c’est Newton qui a énoncé
la plus ancienne, la plus précise, la plus simple,
la plus générale de toutes les lois naturelles.
Et alors, avertis par cet exemple, nous avons
mieux regardé notre petit monde terrestre et, sous
le désordre apparent, là aussi nous avons retrouvé
l’harmonie que l’étude du Ciel nous avait fait
connaître. Lui aussi est régulier, lui aussi obéit
à des lois immuables, mais elles sont plus compliquées, en conflit apparent les unes avec les
autres, et un œil qui n’aurait pas été accoutumé
à d’autres spectacles, n’y aurait vu que le chaos et
le règne du hasard ou du caprice. Si nous n’avions
pas connu les astres, quelques esprits hardis
auraient peut-être cherché à prévoir les phénomènes physiques ; mais leurs insuccès auraient été
fréquents et ils n’auraient excité que la risée du
vulgaire ; ne voyons-nous pas que, même de nos
jours, les météorologistes se trompent quelquefois, et que certaines personnes sont portées à en rire.
Combien de fois, les physiciens, rebutés partant d’échecs, ne se seraient-ils pas laissés aller au découragement, s’ils n’avaient eu, pour soutenir leur confiance, l’exemple éclatant du succès des astronomes ! Ce succès leur montrait que la Nature obéit à des lois ; il ne leur restait plus qu’à savoir à quelles lois ; pour cela, ils n’avaient besoin que