constante cette courbe comprend deux boucles (désignées par 1 sur
la fig. 24) entourant, l’une le point S, l’autre le point J. Lorsque
décroît, ces deux boucles se dilatent et se rejoignent à un certain
moment en un point double A (courbe 2). Puis, diminuant encore,
elles n’en font plus qu’une (courbe 3) qui entoure à la fois S et J[1].
fig.24.
Donc, lorsque la constante n’est pas trop grande, la petite planète
obligée de rester intérieure à la courbe 3 est néanmoins libre d’aller
au voisinage, soit du Soleil, soit de Jupiter. Si, au contraire, la constante est très grande, la petite planète restera à l’intérieur de l’une
des deux boucles 1 ; elle sera un satellite soit du Soleil, soit de
Jupiter.
Or, l’effet d’une résistance passive telle qu’une résistance de milieu est d’augmenter la constante du second membre de l’intégrale de Jacobi. Par suite, la courbe qui encercle la petite planète se rétrécit sans cesse. Si elle était initialement la courbe 3, elle deviendra à un certain moment la courbe à point double 2. Si à ce moment la planète est voisine du Soleil, jamais elle ne retournera au voisinage de Jupiter : elle est captée par le Soleil. Si, au contraire, elle est voisine de Jupiter, elle ne reviendra jamais près du Soleil : elle est captée par Jupiter dont, à partir de cet instant, elle devient un satellite.
93.La théorie de M. See rend bien compte de la faiblesse des excentricités des orbites des planètes et des satellites[2]. Mais pour-