Page:Poincaré - Thermodynamique (ed. 1908).djvu/135

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Par conséquent, d’après la conclusion précédente, la chaleur cédée à la source froide est négative ; en d’autres termes, la machine emprunte de la chaleur à la source froide.

La source froide ne revenant pas à son état primitif, nous ne pouvons dire, comme au paragraphe 41, que la production de travail positif par la machine considérée soit incompatible avec le principe de l’impossibilité du mouvement perpétuel.

Tout ce que nous pouvons déduire du résultat précedent, c’est que : si le principe de Carnot est faux, il est possible de produire indéfiniment du travail en empruntant de la chaleur à une source froide.

94. Nous pourrions conduire autrement le raisonnement et nous serions amenés à une conclusion aussi peu acceptable que la précédente.

Ainsi supposons que m et m’ soient tels que


c’est-à-dire que le travail de la machine résultant de l’accouplement de M et de M’ soit nul. Alors de cette égalité et de l’inégalité (1) on déduit

D’ailleurs l’application du principe de l’équivalence donne, puisque le travail produit est nul,

La quantité de chaleur empruntée à la source chaude