précédent. En un mot, le travail de la résistance est égal à celui de la puissance.
Galilée vérifia cette égalité pour le moufle et, en général, pour toutes les machines simples. Mais il observa qu’il fallait prendre pour résistance, non pas la force utile développée, mais cette force augmentée de celles qui résultent des résistances passives telles que le frottement. Ces dernières forces existant nécessairement dans tout mécanisme matériel, Galilée en conclut, avec raison, que le travail utile est toujours inférieur au travail de la puissance. Du travail ne peut être créé et, par suite, le mouvement perpétuel est impossible.
3. Mais, si aucune machine ne peut créer du travail, il n’est pas évident que le travail ne puisse être détruit. La conservation de l’énergie ne saurait donc être une conséquence de l’impossibilité du mouvement perpétuel, bien que la réciproque soit vraie. Galilée ne pouvait donc se rendre compte qu’il y avait conservation de l’énergie dans les machines qu’il étudiait.
Cependant, on trouve dans les œuvres du grand physicien du XVIIe siècle la notion claire du principe de conservation de l’énergie, dans un cas particulier, à savoir, dans le cas où la pesanteur intervient seule, le frottement étant supposé nul. On sait, en effet, que Galilée a démontré que la vitesse acquise par un corps grave tombant d’une hauteur est égale à , quelle que soit la nature du chemin parcouru par le corps par suite des liaisons ; on a donc