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Page:Poirier - Les arpents de neige, 1909.djvu/366

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les dernières heures de riel

— Non ! fit-il.

Le religieux s’était approché, les deux hommes s’embrassèrent.

— Adieu !

— Non, mon ami, pas adieu… Au revoir !

— Ah ! oui : au revoir… dans l’éternité.

Le Père se retira.

Le condamné, les mains jointes, récita une dernière fois le Pater.

« …Ne nous laisse pas succomber à la tentation. Délivre-nous du mal… »

Brusquement, la trappe s’ouvre sous ses pieds. La corde se tend et vibre. Le corps du supplicié se crispe en un ou deux soubresauts, puis le cadavre raidi oscille lentement…

Le chef des Bois-Brûlés avait vécu…