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l’attaque du fort-pitt

ment, elle y porta la main, et ce contact lui laissa une légère sensation d’humidité. Elle regarda autour d’elle ; sur les rives que rayait à chaque instant l’éclair des coups de feu, sautillaient des ombres bizarres ; à droite, à gauche, partout des morts étendus, des blessés qui gémissaient, à deux pas d’elle, son père lui-même, un fusil fumant à la main, oscillait. Alors, prise d’un étourdissement subit, elle sentit qu’elle aussi s’en allait…