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Page:Poisson - Recherches sur la probabilité des jugements en matière criminelle et en matière civile, 1837.djvu/243

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valeurs approchées et très probables et  ; ce qui changera ces limites en celles-ci :

 ;

étant le rapport de à . Or, en les comparant à celles du no 83, auxquelles répond la probabilité , on voit que pour une même valeur de , elles sont plus étendues dans le rapport de à l’unité. Pour les rendre aussi étroites que celles de ce numéro, il faudrait diminuer dans le rapport de l’unité à  ; ce qui diminuerait aussi leur probabilité et la rendrait moindre que . Quand sera une très petite fraction, les formules (20) et (24), coïncideront à très peu près, ainsi que les limites correspondantes des valeurs de . Ce résultat s’accorde avec celui que j’avais déjà trouvé d’une autre manière, dans le mémoire cité plus haut.

La formule (24) exprime aussi la probabilité que la différence sera comprise entre les limites

,

ou égale à l’une d’elles, et qu’il en sera de même à l’égard de la différence , en changeant leurs signes. Si donc on a pris pour un nombre tel que trois ou quatre, qui rende la probabilité très approchante de la certitude (no 80), et si, néanmoins, l’observation donne pour ou des valeurs qui s’écartent notablement de ces limites, on sera fondé à en conclure, avec une très grande probabilité, que les chances inconnues des événements E et F ont changé, dans l’intervalle des deux séries d’épreuves, ou même pendant ces épreuves.

On peut remarquer que pour une même valeur de , et, par conséquent, à égal degré de probabilité, les limites précédentes ont la plus grande amplitude, quand et sont égaux, et la moindre, lorsque