Aller au contenu

Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Et tu souris, ô roi, quand cette perle tombe !
Et tu fermes les yeux à la postérité
Qui déjà, menaçante, aux échos de ta tombe,
Fait entendre ces mots : « déshonneur, lâcheté ? »
Hélas ! qu’as-tu donc fait de la royauté fière ?
Ne te souvient-il plus de ces illustres noms
Que l’immortalité promenait par la terre ?
Dis, qu’est donc devenu le sang pur des Bourbons ?

Aux flots de l’Océan qui baisent ton empire,
Tends l’oreille, et du sein des murmures divers,
Dont les charge, à cette heure où la France soupire,
L’écho retentissant des reproches amers,
Entends l’adieu plaintif d’un peuple d’espérance
Dont la fière Albion enlace le berceau ;
C’est le suprême adieu de la Nouvelle France
Que ton insouciance a livrée au bourreau.