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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/139

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Leur calice divin ne demande pourtant,
Que cette goutte d’eau qui les rend à la vie,
Qu’un rayon du matin, qu’un baiser du printemps ;
Seigneur rends leur ces dons, mon âme t’en supplie !

Jeunes filles, combien, de même que ces fleurs,
En est-il d’entre-vous, encore à votre aurore ?
Tout vous sourit, pourtant, et l’amour dans vos cœurs,
Sans cesse vous redit : « Espère, vis encore ! »

Hélas ! que l’espérance en vous ne meure pas !
Souriez sous le ciel qui s’ouvre sur vos têtes ;
Mais sur votre chemin ne comptez point vos pas,
Vieillir, c’est s’avancer au séjour des tempêtes.