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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/166

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De ses deux bras, la baie ombreuse
Nous sépare ; aux extrémités
Couvertes de verts peupliers,
S’avancent dans l’onde amoureuse,

Deux quais de nos sueurs formés :
— Deux madriers longs de trois aunes,
Flottant sur des branchages d’aunes,
Entre quatre pieux enfoncés — :

C’est là que nos mères aimantes,
Sous l’écho sonore du soir,
Faisaient retentir leur battoir,
Au-dessus des eaux murmurantes.