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Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/37

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Cette heure avait sonné. Ô peuple, incline-toi :  !…
Le drame, où le drapeau dont tu gardes mémoire,
Tomba, tout palpitant de l’ardeur de ta foi,
S’ouvre terrible et grand en face de l’histoire.

La Monongahéla retentit sous le feu !
Entendez-vous au loin gronder la fusillade ?…
Frères, rassurez-vous ; acclamez de Beau Jeu
Qui frappe sans pitié l’anglais dans sa bravade.
Balayé comme un flot que pousse l’aquillon,
L’ennemi, devant lui, dut mordre la poussière ;
C’est ainsi qu’un français défend sa nation,
Et repousse le joug d’une race étrangère !
Mais Albion vaincue, en fuyant, l’œil sanglant,
Sent la rage envahir ses honteuses blessures,
Et la vengeance au cœur, baïonnette en avant,
Lance au hardi vainqueur de terribles injures.