Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/113

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Hélas ! de ces hauteurs pourquoi doit-il descendre ?
Pourquoi l’abandonner, élans dignes d’un dieu ?
      Pourquoi monter comme le feu,
      Pour retomber comme la cendre ?

C’en est fait : tout le fuit, tout s’efface à ses yeux !
Tout se couvre pour lui d’un voile ténébreux.
Ces tableaux, dont son cœur réfléchissait l’image,
Terre, ciel, océan ont perdu leur langage ;
Et, lassé de lui-même, abattu, dégoûté,
Il a cessé de croire à l’immortalité !

Comme un vaisseau cinglant, qui d’une mer immense
      Fendait les flots avec orgueil,
Il a touché le fond, il a senti l’écueil
      Où vient briser son impuissance !

Pavillons déployés, et les voiles au vent,
Il croyait sillonner une eau sûre et profonde,