Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/120

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Aux rameaux de l’arbre de vie
A peine un fil me retiendra,
Et le soleil ne brillera
Que pour me voir tomber flétrie.
 
Je mourrai sans avoir vécu,
Mélancolique et solitaire,
Sans que pour moi, sur cette terre,
Un seul cœur ait jamais battu.

Je mourrai, mais trop tard encore ;
Car, avant de fermer les yeux,
J’aurai pu d’un sort plus heureux
Entrevoir un moment l’aurore.

Un autre, hélas ! héritera
De ce bien, trop tardif à naître ;
Un autre à mes vœux ravira
Celle qui m’eût aimé peut-être.