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Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/36

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Stances



 
Tu triomphes ! le monde à ses jeux te rappelle ;
Le nuage a passé : tu renais au bonheur,
Comme aux vents printaniers l’herbe se renouvelle ;
Tu ris, tu crois encore à la brise infidèle,
Et moi, je reste seul dans la nuit de mon cœur !

Souviens-toi de ces temps d’abandon et d’outrage,
Ou ce monde inconstant t’exilait de son sein ;
Où, chaque jour, en butte aux flèches de sa rage,
Ton front cherchait partout un refuge a l’orage,
Trop heureux que l’oubli le sauvât du dédain.