Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/83

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Un an, deux ans, la mer encore
Respectera ton souvenir,
En revenant, à chaque aurore,
Laver le pied du roc sonore,
Jusqu’où l’écume va mourir.

Mais si, miné par l’eau mordante,
Ce même roc s’use à son tour ;
Si, sous les coups de la tourmente,
Sa masse, au loin retentissante,
Dans l’Océan s’abîme un jour…..

Des compagnons de ton jeune âge
Suivant l’exemple et le conseil,
N’est-il pas mieux d’aller, plus sage,
Avec eux tous, sur le rivage,
Courir ou t’asseoir au soleil ?